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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 15:30

WEEK END CHARGE POUR LES LAGARDIENS

Bis repetita pour Chantal Baillon et Sylvie Faure-Brac qui s'offrent un nouveau doublé ce matin après celui d'hier soir aux
10 km de Vergèze dans le Gard (voir article ci-dessous !). Véronique Fijalek complète le podium scratch féminin 100% Lagardien. Mais la surprise du chef est venue de David Bres qui accroche la première médaille autour de son cou en prenant une 3e place au scratch masculin !

COURIR PLUS VITE QUE LA MALADIE


LES KIKOUS/DALTONS AU DEPART ! (photo Kiki : Merci !)

Ce matin, donc, à 10 h 30 à Montélimar dans la Drôme, avait lieu une course pédestre "Courir plus vite que la maladie". Tout un programme. Il s'agissait de la première édition d'une épreuve de solidarité pour soutenir l'action de l'association A.R.E.T.A.S.C (Association pour la Recherche Thérapeutique et l'Amélioration des Soins en Ca,cérologie), organisée par l'association "Peggy Fitness".
Deux distances étaient proposées : 6,8 km et 12 km au départ du gymnase des Alexis ; l'objectif étant de redonner espoir à tous ceux qui souffrent de cette terrible maladie.
Le club Allan 26, partenaire de l'organisation s'est montré bien présent, tant en bénévoles qu'en coureurs.


Récapitulatif des podiums du week end :

10 km de Vergèze : Chantal Baillon 1ère, Sylvie Faure-Brac 2e.
Courir plus vite que la maladie : Chantal Baillon 1ère, Sylvie Faure-Brac 2e, Véronique Fijalek 3e, David Bres 3e !

MA COURSE, vue de l’avant !

Un scénario incroyable pour le petit parcours qui faisait officiellement 6,8 km et qui en accuse beaucoup plus selon tous les GPS qui équipent désormais les poignets des athlètes pointus…8 km sera sans doute la distance la plus consensuelle…Qu’importe ? Pas vraiment, on ne dose pas son effort de la même façon lorsqu’on part pour 6,8 km ou pour 8, bien sûr ; la gestion n’est pas la même. Bien que les kilomètres n’étaient pas indiqués, ceux qui n’avaient pas ces précieux instruments de mesure par satellite se sont tout de même posés des questions en regardant leur montre-chronomètre.

Top DEPART
 :

Je me lance à travers l’espace herbeux, bien décidée à rester le plus longtemps possible au contact de Chantal qui est partie en tête du peloton ! Je suis juste derrière elle, les garçons sont bien à l’abri dans nos foulées :

« Chantal, laisse passer les garçons ! On ne va pas leur faire les lièvres, non ? » pas de réponse. Je tente de m’écarter pour leur céder le passage, mais, non-merci-les-filles-on-est-bien-comme-ça ! Nous passons en trombe devant un groupe de photographes et de spectateurs ahuris…On le serait à moins ! Bon, au bout d’un kilomètre, le peloton commence à s’étirer et un garçon semble vouloir prendre la relève de Chantal…Moi, je me cale en 4e position, David Bres un peu derrière. C’est parti vite, je lève un peu le pied et deux autres garçons nous rejoignent, nous doublent, repassent derrière…On les aura à l’usure. Le premier craquera au sommet de la première  « bosse », le deuxième dans la descente. David, qui me suivait comme mon ombre, prend l’avantage dans la montée, mais je parviens à ne pas le laisser s’échapper dès que la pente tourne en ma faveur !!!
Nous finirons ensemble, franchissant main dans la main la ligne d’arrivée, heureux comme des rois…Nous réalisons, à ce moment-là, grâce à Chantal d’ailleurs, que notre ami est le 3e homme de la course ! Banco ! Je suis si heureuse pour lui, car cette place-là était inespérée. Mais la chance sourit aux audacieux dit-on, et au vu des progrès réalisés par David, c’est une belle récompense. Bon, c’est sûr, le niveau n’était pas très relevé : imaginez que Chantal termine 2 e exaequo avec le 2 e garçon et moi 4e exaequo avec le 3e ! Situation rarissime…Tant pis pour les absents, David a su saisir une belle opportunité.


 
Bref, dès l’arrivée, à peine le temps d’enlever le dossard, de boire deux verres d’eau et de mettre dans ma poche quelques nougats, que je repars sous le regard perplexe des bénévoles. Certains me lancent : « Vous repartez pour une nouvelle course ? » ou « Vous vous trompez de sens ! » ou « Vous n’êtes pas fatiguée ? ». J’annonce un sibyllin : « Je n’ai pas fini ma course ». C’est vrai que j’en ai plein les jambes, mais je veux rejoindre deux coureuses qui, elles, n’en ont pas terminé. Je remonte le peloton en encourageant tous ceux que je rencontre, je croise même une toute petite fille qui court au côté de son papa. Je lui propose un nougat, mais elle décline mon offre d’un sourire.

Encore quelques centaines de mètres et enfin je les aperçois : Lola (une kikoureuse) et sa sœur Nanou dont c’est la première course je crois (ou pas loin !). Lola est restée avec elle malgré ses invitations à lui fausser compagnie. Mais Lola est têtue, et bavarde apparemment ! Bon, c’est une (belle) histoire de famille…Je peux enfin offrir mes nougats que je gardais précieusement pour elles. Nous finirons toutes les trois, encourageant Nanou, moi lui décomptant les mètres qui nous séparent de l’arrivée, et Lola me demandant de me taire pour ne pas décourager sa sœur.

 NANOU LOLA TITIFB : ET AVEC LE SOURIRE...(photo : Défi Franck)

Mais de courage, sûr que Nanou n’en a pas manqué, et s’il est une belle victoire aujourd’hui, c’est bien celle-là : celle de tous les anonymes du peloton, venus courir pour simplement participer à cet élan d’espoir de vaincre la maladie. Je n’en sais rien, mais peut-être que parmi les coureurs présents ce matin sur les différents parcours, certains étaient atteints du cancer, et ils ont lutté plus qu'ils n'ont couru. Respect à tous les coureurs, du premier au dernier. Et peut-être même, encore plus de respect pour les derniers.

 Album Photos (provisoire)


LA FOULEE LAGARDIENNE SUR LES PODIUMS (à noter 100% podium Kikourou : Crapahut 26, Titifb, Véro 26)


Une fierté légitime pour le Président du club de La Garde Adhémar, Franck Delannoy qui a apprécié  les 6 podiums en moins de 24 h de ses athlètes ...Mais il ne faut pas que les leaders du groupe occultent la performance des autres. 

Résultats COMPLETS

La Foulée Lagardienne : photo de classe ? Non, photo classe !

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 22:30

MISTRAL GAGNANT POUR CHANTAL BAILLON ET SYLVIE FAURE-BRAC

En ce samedi 5 Avril, à Vergèze en pays gardois, c'est une tempête de ciel bleu, de chaleur et de mistral qui attend les 350 coureurs de cette classique de printemps. Organisée de main de maître par l'ASSP ATHLETISME VERGEZE, c'est la première fois que Chantal et moi venons courir cette épreuve festive qui compte pour le challenge Gardois des Courses hors stade, celui de Spiridon Languedoc, ainsi que pour celui du Midi Libre.



Le départ et l'arrivée
se font sur le superbe stade d'athlétisme Stéphane DIAGANA de Vergèze en pleine après-midi, puisque le starter libérera un peloton trépignant d'impatience d'en découdre à 17 h. Les shorts et débardeurs sont de sortie car la température en ce début d'avril affiche un allègre 26° à l'ombre...

Le parcours est fort bucolique et propose une évasion  de 10 km à travers la garrigue : 10% ville, 90% nature annonce l'organisateur. Le tracé commence par une première boucle qui permet de lancer la course puis longe l'autoroute A9 avant de serpenter entre buis et chênes verts sur des pistes vallonnées et pierreuses à souhait et des monotraces très agréables.

C'est la première fois que Chantal et moi venons courir au pays de la source Perrier ! David Bres, notre coéquipier de la Foulée Lagardienne est du voyage et signera une très jolie performance sur ce parcours exigeant. En terminant à la 71e au classement général en 41'37, il prend une belle 20e place dans la catégorie des V1.

Chantal Baillon, en manque de compétition depuis sa blessure aux adducteurs en Février, ne laisse à personne le soin de mener la course. Elle prend un départ canon (3'32 au premier kilomètre), elle ne sera jamais inquiétée. Elle franchit la ligne d'arrivée sur le tartan du stade dans l'excellent temps de 38'30 ! Ce chrono de tout premier ordre au regard du parcours, lui offre, outre la victoire, une 27e place au classement général...Chantal, il faut le dire, est comme un poisson dans l'eau sur ce genre d'épreuve. Championne du monde et d'Europe Master de course en montagne, elle a à peine remarqué les montées...

Quant à moi, je m'octroie une 2e place au scratch, (trop) loin de ma coéquipière, en 40'34. La chaleur et le mistral auront raison de moi, mais pas de ma motivation à réaliser un nouveau doublé pour la Foulée Lagardienne. La 3e n'est autre que Magali Moreau du club Croco d'Airain qui signe un temps de 40'59.

Après un départ rapide aux trousses de Chantal, je passe au premier kilomètre en 3'34, suivie de près par David.  Zakkarri et Cedre, mes copains kikoureurs, sont sur les talons de mes baskets. Zak, d'ailleurs, me déposera avant le franchissement du 2e kilo, mais victime d'un coup de "moins bien", je le repasserai au 6e en l'encourageant, mais scotché par cette fatigue soudaine, il ne pourra s'accrocher et finira à une place bien loin de celle qu'il avait prise l'an dernier...Cedre, de son côté, restera bien gentiment derrière moi, mais, sentant l'écurie approcher, me passera à 500 m de l'arrivée. J'aurais beau essayer de le suivre, le point de côté qui me transperce depuis 8 kilomètres m'enlève tout espoir de revenir sur lui...Bravo Cedre, belle course !

Un tee shirt, une bouteille de vin, ainsi qu'une rose pour les féminines, (délicate attention fort appréciée...) attendent les coureurs dès la ligne d'arrivée franchie. Le ravitaillement 3 étoiles restaurera les appétits les plus aiguisés : fromage, pain d'épices, fruits secs, fruits frais, sandwiches, compotes, chocolat. Quant aux liquides, est-il utile de dire que le Perrier a coulé à flot ?

J'ai la surprise et la joie de revoir mon ami kikoureur Calimero (cf : La foulée Verte à Châteaurenard). Surtout que ne courant pas aujourd'hui, il est venu d'Arles exprès pour passer un moment avec nous ! Merci Cali...

Nous profitons de la préparation des podiums pour faire moult photos de la famille Kikouroù.net...Puis, arrive enfin le moment de monter sur la remise des prix. Quel plaisir de faire ce doublé pour La Foulée Lagardienne ainsi que pour notre cyber-site !
Nous quittons Vergèze vers 19 h, et après un arrêt sur l'autoroute pour s'offrir une assiette de crudités, nous regagnons notre camp de base vers 21 h30.

Demain, pas de repos pour les guerriers de la course, puisque celle de Montélimar attend ses combattants pour : "Courir plus vite que la maladie".

La suite...prochainement !

Résultats officiels dès que possible ici (sinon, ils sont visibles en cliquant sur les photos) ou sur le site de l'ASSP
Album photos des 10 km de Vergèze

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 20:27
LA VIE COMME ELLE VA

Ce matin 9 h. Clansayes. Drôme.
 
10 Kikous de Drôme/Ardèche se sont donné RDV dans ce petit village médiéval pour rendre un hommage à une kikoureuse décédée tragiquement ce lundi 10 mars 2008. Il y a là Ema, Kikidrôme, Kanardhô, Coeurange, Crapahut 26, Véro 26, Phideval, Défi Franck, Steph42.195 et moi, Titifb. Nous avons décidé de courir pour Laurence...
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Je ne sais pas ce que j'ai, j'ai les mains qui tremblent, le coeur qui bat un peu fort. Défi Franck est en larmes, je ravale les miennes. Mes athlètes de la foulée Lagardienne sont venus nombreux par solidarité ; eux aussi ont le même objectif que nous : COURIR POUR LAURENCE. L'équipe de Kikous a décidé de courir groupée et, confiante, m'envoie à l'avant du peloton en espérant que je gagne.
 
"Va chercher cette victoire pour Lolo !"
 
 Va chercher cette victoire pour Lolo ? Facile à dire ! Je ne vais pas aller voir mes adversaires et leur dire :
« Bon, les filles, faut me laisser gagner… »
 
Et puis, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », c’est bien connu…Moicélolo, elle n’aurait pas été satisfaite d’une victoire « sur tapis vert »…"Va chercher cette victoire pour Lolo !" Cette pensée, comme un leitmotiv, devra me faire avancer... 

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10 h
: un hommage solennel a lieu dans le plus grand silence...Tous les kikous sont devant le peloton, j'ai la photo de Lolo dans les bras. Kikidrôme, les yeux brillants, lit le petit texte que j'avais prévu de lire moi-même, mais le courage m'a manqué. Merci Kiki...
 
10, 9, 8, 7, 6, 5, GAGNER, 4, 3, GAGNER, 2, 1, PAN !
 
Gagner, gagner, gagner ! La victoire, sinon rien. Ou alors, je ralentis et rejoins le cortège de kikous en queue de peloton. Mais le scénario était écrit de toute éternité.
Je suis partie à fond, avec les meilleurs garçons qui jouaient des coudes pour bien se placer sur la ligne de départ. Et oui, les autres kikous sont repartis derrière, moi je suis restée devant avec l’idée bien affirmée maintenant : je gagne, c’est tout. Celle qui voudra me contester ce postulat devra avoir l’envie plus que moi du trophée du vainqueur. Je me sens rassurée, presque apaisée : personne dans le peloton féminin n’a plus envie que moi de franchir la ligne d’arrivée en tête. PERSONNE, c’est IMPOSSIBLE. Je me mettrai les tripes à l’envers, mais cette victoire aujourd’hui, elle est pour moi ! Je veux l’offrir à Laurence, aux kikous venus ce matin à Clansayes, à mon club de la Foulée Lagardienne, à tous les kikous qui en MP, m’ont envoyé des messages pour me donner des ailes. Pour tous ceux qui étaient à Grenoble hier…Pour ceux qui n’y étaient pas et qui auraient aimé y être. Pour sa famille (notamment Philou-le cousin qui m’a écrit), ses proches…Pour Béné…Pour Dédé.a et Emma, pour DJ Gombert, pour Lolarun.
 
LA COURSE : COURIR SUR LE PLATEAU, 4e EDITION 10 km, VALLONNES 
 
La course est passée comme dans un rêve. 2e kilo : point de côté ! Tant pis, je serre les dents. 4e, j’suis dans l’dur. Partie trop vite. J’ai l’occasion d’un grand virage pour regarder derrière moi la distance avec l’adversité …Je ne le fais pas ; je ne me retournerai jamais durant les 10 km. Je pense à Jérôme, à sa belle « gagne » hier. Je veux faire pareil !

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200 m de l’arrivée, Crapahut 26 est là, sur le bord de la route, appareil de photos en main droite, portrait de Lolo en main gauche. J’hésite à la rejoindre. A m’arrêter. A prendre cette photo pour finir avec elle les 200 derniers mètres (dont une côte à 35 % ). Comme Jérôme !
Je ne le ferai pas…Je ne sais pas où est la 2e ! Et elle ne me fera pas de cadeau. Ce serait bête de se faire souffler la première place à quelques mètres de l’arrivée. Tant pis, je continue, mais j’ai les jambes coupées…Dans l’rouge. La dernière côte me fusille les cuisses. Je suis accueillie par un tonnerre d’applaudissements. Le temps de couper la ligne, je retourne sur mes pas sous le regard étonné des bénévoles qui voulaient m’enlever le dossard :
« Après ! Je reviens ! J’vais chercher mes copains… »
 
Copains que je retrouve à un peu plus d’un kilomètre. De loin, j’entends leur appel :
« C’est Titi ! Alors ? ».
Je soulève le portrait de Lolo que Crapahut m’a tendu au passage, au-dessus de ma tête comme un trophée. Y pas plus heureux que nous en cet instant. Magique. Les sourires fendent les joues. Les félicitations pleuvent. Défi Franck me tend la main et m’embrasse. Dans ses yeux je lis : merci.
 
J’aurais aimé que ce dernier kilo ne finisse pas. Nous étions là, ensemble, une communion. Pas solennelle, mais presque. C’est mon premier sourire depuis une semaine. Il me fait presque mal, tellement il me fait du bien.
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Notre groupe est chaleureusement accueilli en haut de la côte finale…
 
REMISE DES PRIX : SURPRISE ET EMOTION
 
Emilien Delpapa, organisateur de cette course, a décidé avec l’accord de son équipe d’offrir une coupe spéciale pour Laurence, ainsi qu’une composition florale. Il m’invite à le rejoindre sur le « podium » et me tend le micro. Autant avant la compétition, je n’aurais pas pu parler, autant, maintenant, je m’en sens capable. Sans fléchir. Je me sens comme apaisée. Le travail de deuil a commencé avec cette victoire que je tenais tant à lui offrir. C’est ma façon à moi de lui dire adieu…Adieu ou au revoir, je ne sais pas.

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La coupe d’Emilien pour Lolo a une histoire : c’est celle qu’il a reçu pour sa propre victoire au « Tour de la Drôme en courant », il y a quelques années. Une belle coupe en verre. Fragile. Comme tout ce qui a de l’importance…comme la vie.
 
Je monte chercher le trophée du vainqueur ainsi que divers lots (notamment un magnum de vin de Chantemerle les Grignan, nougats, fleurs, tee-shirt collector, miel).
 
Je ne veux rien garder. Les deux coupes, je les confie à Kanardhô pour qu’il les fasse parvenir à la famille de Lolo avec le tee-shirt commémoratif de l’épreuve. Je lui donne également le vin et le nougat qui seront pour les Kikous du Trail à Béné ou pour le Off de Jérôme au mois d’août. Quant aux compositions florales, j’en garde une pour moi, pour « repiquer » dans mon jardin et offre la deuxième à Défi Franck pour le sien. Nos espaces « Lolo », en quelque sorte, dans nos jardins secrets…
 
L’AFTER CHEZ « LE CORSE 26 »
 
Après l’effort, le réconfort, c’est bien connu ! Et tout kikou qui se respecte doit se plier à l’after obligatoire qui suit une course…Nous sommes accueillis par un couple d’amis, coureurs à la Foulée Lagardienne ; et croyez-moi, ils mériteraient bien d’être kikous. Je pense, d’ailleurs, à leur proposer une intronisation !

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Au menu
 : 
Pizzas et pain maison cuits au four à pain…Charcuterie-maison (figatelli à se damner), crudités, tartes aux pommes, tarte pomme/pruneaux, et en digestif, une petite bouteille sortie de derrière les fagots, faite avec des baies de myrte en direct de la Corse. J’avais apporté un double magnum de Côte du Rhône rouge : « Cuvée du Docteur Barbe millésime 1998 » qui s’est bien laissé boire, sans protester. Un Coteau du Layon a complété l’affaire…( vin blanc moelleux du Val de Loire aux tonalités fruitées. Vin que l’on peut garder 20 ans, voire 100 ans pour les millésimes exceptionnels !).

 
Le repas s’est déroulé sous le regard de Laurence, son portrait dominant la tablée. Je l’ai bien regardé et son sourcil n’a pas bronché lors de nos agapes ! De nombreux toasts ont été portés en son honneur, les sourires accrochaient les visages.

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Je crois même, mais peut-on en être sûr ?, qu’en tendant bien l’oreille, notre Lolo, je l’ai entendu rire…

Résultats complets 
 
Merci à tous les athlètes de la FOULEE LAGARDIENNE, et en particulier à Alain-et-Nadine-les-Corses26; et également un GRAND MERCI à Emilien Delpapa et son équipe d'organisation, à Jacques Dufour, l'animateur, aux Kikous qui sont déplacés pour cet hommage...
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 07:33
                           
                    PETIT CR A L'USAGE DES NON-KIKOUS !


Samedi 16 Février, Beauchastel, Ardèche
. 

Mister K. ne renonçant jamais devant les difficultés a, une nouvelle fois, renouvelé son exploit : réunir dans son Fief Ardéchois une vingtaine de Kikous. C'est le deuxième Off à mettre à l'actif de Kanardhô, maitre Kikoureur de son état.

Vous ne connaissez pas les fameux Kikous ? 


Il s'agit de sportifs inscrits sur Kikouroù (http://www.kikourou.net), un site de partage, qui permet d'organiser et de diffuser des informations (récits, photos, carnets d'entraînements, calendrier, annuaire de sites, avis et impressions sur les courses, etc.) autour des sports d'endurance : course à pied, ultra, course d'orientation, vélo, natation, triathlon, ski de fond, raids multisports, etc. 
Tous les membres, appelés Kikous, Kikoux, ou Kikoureurs peuvent apporter leur contribution à la communauté : chacun participe à la mise à jour du site, et en fait profiter tous les membres ! Croyez-moi, un vrai site de partage, à tous points de vue ! 

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UN OFF ? Qu'es aquò ?

Ce week end, justement, un Off était organisé par un des membres de Kikouroù : Mister K, Kanardhô de son pseudo. Un dangereux récidiviste qui avait déjà sévi en Septembre en réunissant autour de lui une vingtaine de Kikous venus de la France entière (Olycos de BRETAGNE, entre autres) et même de l'Italie, puisque notre ami Debizej arriva de Turin !

Hier, en ce samedi frais et ensoleillé, les kikous se sont trouvés, se sont retrouvés, se sont rencontrés...Bref, le tourbillon de la vie de Kikous !

L'EFFET KIKOUROU


Quel plaisir, en effet de mettre un visage sur un pseudo...De parler de vive-voix avec des membres de Kik qui ont la course à pied pour dénominateur commun. Souvent, on découvre d'autres points communs en se rencontrant, et cela débouche parfois sur de belles amitiés, même hors Kikouroù...Oui, je le dis pour ceux qui en douteraient (si, si, il y en a !) il existe une vie en dehors de http://www.kikourou.net !

EN ROUTE, KIKOUS DE MAUVAISE TROUPE !


Donc hier après-midi, nous avions rendez-vous chez Kanardhô à Beauchastel, petit village de caractère en pays Ardéchois. A 15 h, la petite troupe de kikous embarque dans les kikoumobiles pour se rendre au départ du Trail du Château de Pierregourde fomenté par notre hôte, une rando-course de 16,5 km pour 610 m de dénivelé...Précis tout ça ! Merci Garmin...
Le parcours choisi est varié : route (très peu, juste le temps de rejoindre une large piste, lieu réel du théâtre des opérations !), piste, donc, sentier en monotrace...et quelques pas d'"escalade" au moment de l'assaut final !

En Septembre, lors du précédent off (réunion de kikous pour ceux qui ne suivent pas...j'ai les noms !), nous avions déjà donné l'assaut à la citadelle, mais pas un itinéraire différent. Pour ce Off-ci, nous allons l'attaquer par Saint Laurent du Pape, petite commune du canton de la Voulte sur Rhône.

Un peu d'histoire ?


Le village de Saint Laurent est dominé par l'ancien château de Pierregourde (qui se trouve sur la commune de Gilhac et Bruzac et dont la construction remonte au XIII siècle). Ce sera notre objectif du jour...

D'où vient alors ce nom de «Pape», au fait ? Il apparaît pour la première fois dans la mention «Moulin du Pape» trouvée dans le Compoix de 1593. Ce moulin aurait donc donné son nom au lieu dit. Peu à peu fut bâti autour du moulin devenu prospère un hameau de plus en plus important. La dénomination de moulin se serait perdue pour devenir le «Pape». Le Pape était limité à la place et au moulin situé au bord de l'Eyrieux en aval du pont ; St.-Laurent étant le nom du quartier de l'église.

Le château de Pierregourde fut détruit en 1630. Le château du Bousquet fut alors érigé par Alexandre de la Marette, Baron de Pierregourde. Il est classé Monument Historique et a été acheté par la Mairie le 27 avril 1994. (Source mairie de Saint Laurent du Pape).

Bref, que du bon air, euh et du BONHEUR ! Le soleil est encore haut dans le ciel, mais colore déjà de bleu et d'ocre pierres et collines alentour...L'air est doux, les coupe-vent sont rangés au fond des sacs à dos. 

P1090165-copie-1.JPG

Au point culminant du Trail, le groupe se divise (pour mieux régner ? C'est ça les châtelains !). Les moins aguerris (hum hum), et les plus fatigués (certains ont couru les mil-mils à Lyon, 1000m+, la veille au soir !) rentrent par le chemin le plus court et les autres poursuivent l'aventure !

C'est à 18 h (la nuit tombe promptement en hiver) que tout ce beau monde se retrouve chez Maître Kanardhô et Pascale sa compagne, pour un After digne des rois et des châtelains. Aucun kikou n'est venu les mains vides ; comme les rois mages (en Galilée !), guidés par l'étoile du Kanard, nous portons des cadeaux qui, s'ils ne sont pas aussi précieux que l'or, l'encens et la myrrhe sont beaucoup plus utiles pour l'apéro !!! 

Au menu des liquides : 
Champagne, Clairette de Die (chère à Lolarun...), et vins de diverses régions. De mon côté, j'ai fait l’offrande de quelques flacons colorés : Gigondas (bouteille gagnée à Gigondas lors de
la Gambade, course fameuse, s'il en est ! Beaumes de Venise muscat, bouteille gagnée...à Beaumes de Venise (amenée spécialement pour Badgone !), Blanc de Chantemerle les Grignan de B. Rosier; un flacon de CDR "la Cuvée Cécilia", est parti directement en cave Kanardhienne ! 
A croquer : diverses quiches, cake aux fromages (raclette et Parmesan), tomates cerises, olives, biscuits apéritif, saucisson..bref, divers amuse-gueule destinés à amortir l'effet de l'alcool dans l'estomac et à faire patienter les kikous qui se rendent au restaurant. Et oui, cette bonne journée ne pouvait pas se finir ainsi. 

Suite du Off à l'auberge de Rotisson, en pleine "montagne" ardéchoise.

Voici le menu spécial Kikous

Charcuterie de pays et crudités
*****
Cuisses de grenouilles provençale
ou
Filet de merlu à l'américaine
*****
Cuisse de canard forestière
ou
Civet de sanglier
*****
Gratin dauphinois
*****
Fromage blanc ou sec
*****
Dessert glaçé


Bon appétit !!!

Le Off ne se terminant que dimanche soir, il va y avoir encore beaucoup à raconter…Mais, en ce qui me concerne, je ne serai pas parmi eux physiquement, mais, j’y serai par la pensée, c’est certain…

CONCLUSION :

 Le Off Kikou vaut le détour, voire le déplacement lointain...Plus qu'une réunion de cybers-coureurs qui s'en vont trottiner dans les collines ou les montagnes, il s'agit avant tout, d'un rendez-vous d'amitié, amitié qui n'a rien de virtuelle. Non, le Off, est en fait le parcours initiatique de tout kikou qui se respecte.

Prochaine intronisation à Beauchastel le fameux week end de septembre du 20 et 21 devenu un classique ! Précipitez-vous sur votre agenda pour bloquer cette date, à n'en pas douter, mémorable !

A noter que le Kikou Debizej organise un Off Franco/Italien le 2 et 3 Août du côté de Montgenèvre. Y serai-je ? Quelle question ! Bien sûr !!!

P1090206.JPG


Merci à Arnaud pour la crêpe-party au Château, à Martinev et à Badgone pour les cadeaux-surprise offerts par tirage au sort ! A tous les kikous pour leur gentillesse, leur disponibilité, et, n'ayons pas peur des mots, pour leur amitié kikourienne. Merci à Pascale et merci à ... KANARDHO !
 





TOUTES LES PHOTOS ICI !

http://video.google.com/googleplayer.swf?docId=-8294363771557078972&hl=fr
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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 18:13
Dimanche 10 Février à Connaux dans le Gard, ont eu lieu les FOULEES DE LA TAVE, nom d'une rivière au fort tempérament qui, comme la Cèze, serpente jusque dans l'arrière-pays du Languedoc et des Cévennes.

J'ai épinglé à mon "palmarès" l'édition 2005, ainsi que celle de 2007. Ne dit-on pas "jamais deux sans trois" ?
Bon, pour 2008, je l'avoue, je suis partie sans l'ambition de faire le triplé...et pour cause, je savais, de façon certaine, que j'allais tomber sur plus fort que moi : en effet, Chantal Baillon ayant décidé de participer à la fête, je n'avais guère d'illusion…
 

Cette course de 10,8 km, légèrement vallonnée, emmène un peloton bariolé et joyeux à travers la campagne et les vignes de ce petit village qui est une création des Bénédictins de St-Pierre-de-Castres. En effet, au XIIIe siècle, Connaux était occupé par un vaste marais et des Bénédictins bâtirent sur un rocher une enceinte flanquée de quatre tours. Ils érigèrent également les premières maisons de Connaux autour d'une petite église de style romano-byzantin, datant du milieu de XIIIe siècle.

Au XXIe siècle, une activité étrange s’y déroule tous les ans, en plein mois de Février. Les bénédictins n’y sont pour rien, mais Jacques Terrasse doit avoir leur...bénédiction car, organisateur de cette course, celui-ci l’orchestre toujours magistralement. Il faut dire que notre organisateur s’est s’entouré d’une bonne équipe de bénévoles et avec l’aide précieuse, s’il en est, de René Reboul qu’on ne présente plus, ainsi que de Claude Razon, l’animateur bien connu du Gard. La convivialité est présente à chaque rendez-vous, et les 400 coureurs (sans compter les enfants qui en ont décousu avant nous) venus de toute la région peuvent en témoigner : il fait bon courir à Connaux ! Les conditions météo, (température proche de 0° à 8h...) étaient excellentes à 10h : soleil et absence de vent. Dans le Gard, c'est appréciable, car certaines années, Mistral et Tramontane s’étaient invités à la fête et avaient conjugué leurs efforts pour ralentir les coureurs trop pressés.

Chronique d’une deuxième place annoncée

L'an dernier, j'avais tiré la langue sur cette épreuve qui en fut vraiment une pour moi, et l'emporter après des mois de blessures avait été une immense joie ainsi qu’une immense surprise. Je franchissais la ligne d’arrivée en 43’20 devant Cathy Montès.

Cette année, pas de miracle : je suis à ma place et Chantal à la sienne, c'est à dire, elle devant qui l'emporte en 41'39, et moi derrière à 47 secondes en 42’26. La 3e est loin d'être une inconnue puisqu'il s'agit de la célèbre pompier du Gard, l'excellente athlète Josy Nouis, vainqueur à de multiples reprises de toutes les courses de la région, et, excusez du peu, championne de France des Sapeurs Pompiers...Elle complète le podium scratch en 43’23.
 
Ma course ne fut pas, cette année non plus « un long fleuve tranquille ». Un point de côté assassin me tortura du 2e au dernier kilomètre…J’ai serré les dents et mis un mouchoir sur ma douleur. Je n’ai jamais perdu de vue le maillot rouge de mon…adversaire du jour !
 
Dès la sortie du village, nous entamons une montée dans un lotissement, et là, Chantal, toujours très à l’aise dès que la route se redresse, me met quelques mètres que je ne parviendrai plus à combler. Au sommet de la côte les jeux sont faits. Elle profite, évidemment, de la descente pour me donner le coup de grâce, et moi, pliée en deux par mon point de côté, je regarde s’éloigner cette victoire que je savais de toute façon extrêmement compromise dès le départ. 
Eh oui, il aurait fallu, pour que je la batte aujourd’hui, qu’elle soit en sacrée méforme. Mais « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » Et puis, j’ai oublié de dire que sur la ligne de départ, Chantal m’a rappelé sa proposition : « Celle qui bat l’autre l’invite au restau ». Non ! Je ne me suis pas laissée gagner exprès ! Non ! Croyez-moi, si j’avais pu l’accrocher et lui montrer mon dos, je l’aurais fait…Bon, il ne me reste plus qu’à réserver à la Beaugravière (cf : Lou Crestaïre) !
 
Dès la ligne d’arrivée franchie, j’ai attendu Josy pour la féliciter…Une sacrée coureuse cette fille ! Aussi tenace que sympathique. Sur les courses, adversaire respectée, mais copine dans la vie…

P1090123.JPG
Chez les garçons, la bataille a fait rage également. Stéphane Guerrero de l’UA Carpentras s’impose en 37’08 devant Ludovic Dumas (37’19) de l’ACN Anduze. Le 3e homme n’est autre que Frédéric Desplat (38’24) que j’avais rencontré à la course de Chantemerle les Grignan en Septembre 2007 qu’il avait d’ailleurs remportée brillamment.

Résultats des athlètes de la Foulée Lagardienne :
 P1090113.JPG
David Bres, 69e en 46’49, 29e V1
 Magali Massaudet 75 e en 47’10, 5e V1
Véronique Fijalek 163e en 52’29 et 12e V1
Christine Cance : 215e en 55’40 et 19e V1





A Connaux, connaux et demi !

La ville de Connaux est devenue célèbre pour le libellé de son monument aux morts. Celui-ci porte en effet l'inscription : "Aux enfants de Connaux morts pour la patrie", ce qui ne pose certes aucun problème en version écrite, mais dont la prononciation n'est, disons, pas très heureuse, voir…fâcheuse ! Cette particularité a permis aux antimilitaristes d'en faire des "gorges chaudes"...et même de faire de cette phrase une sorte d'emblème...
 Au fait, les habitants de Connaux, ils s'appellent comment ? Les connaulais !

Résultats complets 

Toutes les photos

 A lire :
LES FOULEES DE LA TAVE 2007
 
 
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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 14:35
LOU CRESTAIRE : COUP D'ESSAI COUP DE MAITRE !

SUCCES INESPERE POUR CETTE PREMIERE EDITION...

PIERRE AVON et son équipe d'une trentaine de bénévoles n'en sont pas revenus...Ils ont organisé ce dimanche matin 27 Janvier 2008 une course pédestre de 11,5 km au coeur du massif d'Uchaux et près de 300 coureurs ont répondu présents à leur invitation...

DE BEAUX VAINQUEURS

Le parcours très varié (du plat, de la montée, de la descente, du bitume, de la terre, des pistes larges, des monotraces, de la route, du sous bois, de très beaux panoramas sur la vallée du Rhône, et la forteresse de Mornas...) a fait l'unanimité.

La distance de 11,5 km accessible à tous, un peu de dénivelé, mais pas trop, un départ et une arrivée au Camping Beauregard (Les Pins, commune de Mornas), le soleil au rendez-vous, les tenors de la course à pied régionale et de très nombreux joggeurs dont 65 femmes, sous la banderole de départ, bref...tous les ingrédients pour transformer un coup d'essai en coup de maître !

Il est à parier que l'an prochain, pour la prochaine édition, les coureurs seront à nouveau très nombreux pour faire honneur à l'Amicale Laïque de Mornas, organisatrice de Lou Crestaire, la course des Crêtes de Mornas.

RESULTATS :

Doublé féminin de la Foulée Lagardienne : Chantal Baillon (48'07) et Sylvie Faure-Brac (48'47), décidément en forme, s'imposent dans le massif d'Uchaux devant Karine Moréan (50'20) de la Foulée Orangeoise.

P1090103.JPG
Chez les hommes le tiercé gagnant : Choussne Javri (38'45) franchit la ligne d'arrivée en solo...Ludovic Junique (Runnig Conseil Avignon) prend une deuxième place (41'48) devant son coéquipier Franck Conil (42'49) 

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 Very Happy 4 Kikous : DEFI FRANCK, FRANCOISE 84, VERO26, TITIFB


MA COURSE, VUE DE L'INTERIEUR !

J'ai vaincu le signe indien

Après 5 courses consécutives où je termine à la 3e place, enfin, ce matin, je m'offre la deuxième marche du podium (euh, la première, en fait, en V1 !!! car les organisateurs n'ont pas fait de podium pour les 3 premiers du scratch, mais seulement les catégories...dommage !). 

Connaissant le parcours (c'est un avantage certain pour gérer sa course), je suis partie au "taquet" derrière ma coéquipière Chantal Baillon pour 2 kilomètres de plat...Après, on quitte le bitume pour la montée sur les crêtes qui dominent la vallée du Rhône qui s'étend à nos pieds...
Le mistral nous souffle sa colère au visage et je m'accroche du regard au maillot rouge et blanc de Chantal (nous étrennons le maillot du club...quel baptême !)  
Elle est toujours à un jet de caillou...euh, c'est une façon de parler ! Je n'ai pas l'intention de lui jeter la première pierre ! 

4e kilo, une descente vertigineuse nous attend. Et, là, c'est la fin...Je la vois littéralement s'envoler (c'est d'la triche !) dans la pente. Moi, je cherche mes appuis et perds un temps précieux. Je me freine pour ne pas rater un virage serré sur la gauche, sinon, je vais faire "tilt" et visiter l'envers du décor ! Ouf, j'arrive entière en bas. Euh, maintenant, il faut remonter ? Ben oui, on va pas rester là !!! 

Heureusement que je connaissais la traîtrise du parcours : ne pas se laisser griser par la descente, sinon, la remontée sera terrible. Je me suis donc préparée mentalement à cette épreuve...

Nous arrivons au ravitaillement. 6e kilo environ. La course commence ! Je zappe les gobelets. 5°, c'est bon, j'ai pas soif, je m'engage dans une mono trace à travers la colline. Ca monte, mais jamais beaucoup, mais c'est assez usant. J'ai beau écarquiller les yeux, je n'aperçois pas de maillot rouge...Derrière ? Je ne sais pas, je ne me retourne pas. Vaut mieux, le parcours trialisant est très technique et hop, ma cheville gauche me lance un avertissement "Attention, pierre !" Ok, je vais regarder où je mets les pieds !!!

Me voici revenue, suivie par un coureur sympa (Séb Demacon) que j'emmène dans ma foulée, sur les crêtes ventées. Au loin, sur la droite, on devine la célèbre forteresse de Mornas que je rêve de visiter ; l'arrivée se précise désormais. 

Ma seconde place est scellée, je ne finirai pas 3e pour la 6e fois !!! euh, ni première d'ailleurs. L'idée ne m'a même pas effleurée; Chantal, dont le surnom est Crapahut, est ici "à sa main". Pour elle, Championne d'Europe de course de montagne Master en titre, cette course est plate, pour moi, c'est l'Everest !!!

Je franchis la ligne d'arrivée 40 secondes après la première. Je suis ravie de faire ce doublé avec elle, car de nombreux coureurs de La Foulée Lagardienne sont venus, dont mon ami Franck Delannoy (DéfiFranck pour les Kikoureurs), président de mon club ! 

Le temps d'enlever le dossard, de se ravitailler, de se changer, et nous voici partis tous les trois avec Christophe Reynaud (LFL) pour aller à la rencontre de nos camarades Lagardiens.

Nous escorterons sur les deux derniers kilomètres Marie-France Valentin et Valérie Rivet; je profite d'ailleurs de cet article pour remercier et féliciter tous mes athlètes présents aujourd'hui. Ils m'ont tous fait honneur...Pas un abandon, que des sourires à l'arrivée...

SEQUENCE EMOTION

Je veux aussi rendre hommage à Valérie Rivet qui signait ce dimanche la participation à la première course de sa vie ! Je n'ai pu résister au plaisir de lui offrir la coupe que j'ai reçue. 

Je l'ai faite appeler au podium, le public l'a applaudie chaleureusement. Et c'était mérité ! Première, dernière, aucune importance. Elle l'a fait, et bien fait. Qu'elle soit présente à cette édition de Lou Crestaïre et heureuse après 11,5 km de franchir la ligne fut ma véritable réussite aujourd'hui...

P1090071.JPG

Very Happy Bravo à tous, votre coach-trop-fière-de-vous !







RESULTATS DES 15 ATHLETES DE LA FOULEE LAGARDIENNE :

Chantal Baillon 1ère scrach F, 1ère V2, 26e au classement général
Sylvie Faure-Brac 2e scrach F, 1ère V1 33e au classement général
Christophe Reynaud, 39e classement général et 19e SH
Magali Massaudet 5e F, 2e V1, 113e au classement général
Jean Claude Goumarre, 132e scratch, et 44e SH
Alain Coppola, 136e scratch, et 54e V1
Véronique Fijalek, 12e F, et 5e V1, 160e au classement général
Franck Delannoy, 171e et 47e SH
Jean Louis Duverger  196e et 73e V1
Patrice Bretheau, 199e et 74e V1
Christine Cance, 35e F, et 15e V1
Colette Canac, 50e F, et 16e V2
Nuria Bretheau, 53e F et 20e V1
Marie-France Valentin, 63 F et 24e SF
Valérie Rivet, 65e F et 22e V1

TOUTES LES PHOTOS

TOUS LES RESULTATS !

Au fait...comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai gagné (entre autres) un ticket d'entrée pour visiter...la forteresse de Mornas ! Peut-être pas en courant, cette fois...



 




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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 16:57
RESULTATS DES 10 km de GARONS / 364 arrivants 21e édition.

P1090012.JPG

Chantal Baillon est 2e en 38'23 (la 1ère 37'59 Cathy Boulet), moi...3e !!!!!!!!!!!!!! Incroyable que je sois 3e sur toutes les courses en ce moment ! Mon temps est à oublier : 39'21...J'ai couru en apnée (asthme) et avec un point de côté, mais, ça, c'est comme d'habitude ! 

Mon sentiment est fort mitigé : je suis contente de monter sur le poduim scratch (j'suis partie 4e derrière la 1ère senior : Stéphanie Ferral 39'54 d'A.C.A.), mais le parcours est dur et long ....Mais, bon, beaucoup de relances, de trottoirs, de flaques et de boue sur le parcours.

Nos compagnons de la Foulée Lagardienne :
Christophe REYNAUD 39'06 (26e Senior) 60e scratch
Roland VENOUX 44'20 (57e V1) 143e

Et notre ami Charly Martinez : 40'09 (29e V1) 82e scratch à 10 secondes d'un temps qui aurait rapporté des points à son club...

Kikou McFly : 42'22


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Les photos sont là
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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 05:20
                                 LA DER DES DER

LES VISITEURS DU SOIR
 
caveirac.jpgCaveirac est un petit village Gardois où il ferait bon flâner par ses ruelles typiques. Oui, qu’il ferait bon visiter son château édifié au XVIIe siècle qui abrite aujourd’hui la mairie. 

Qu’il ferait bon s’arrêter sur un banc pour méditer dans le parc dont les plans ont été dessinés par Le Nôtre sous le couvert d’arbres plus que centenaires…Qu’il serait agréable de découvrir l’église romane de Saint-Adrien, qui est inscrite à l’inventaire des monuments historiques.
 
 
Mais en ce samedi 5 Janvier 2008, Caveirac fête les 20 ans de sa célèbre course pédestre et les 420 bipèdes qui vont déferler sur le pavé luisant de pluie ne sont pas là pour goûter aux charmes de la cité Languedocienne. 10,200 km bien vallonnés attendent le coureur repu par de nombreuses agapes, sortant à peine de cette période à hauts risques pour la forme (et les formes !) que sont les fêtes de fin d’année ; les galettes de l’Epiphanie, ouf, ne seront que pour demain !!!
Agape, d’ailleurs, est un terme qui, comme tant d'autres s’est élargi dans sa signification. Au départ, il s’agissait du repas pris en commun par les premiers chrétiens (agape vient du grec agapê, amour…de la bonne chère aujourd’hui !?)
 
IL FAUT TOUTE RAZON GARDER !
 
Il est 14 h, les courses « jeunes » sont lancées, les « grands » s’échauffent déjà : le départ est dans une heure. Un homme, bien connu de tous les coureurs de la région, pionnier parmi les pionniers de l’animation sportive, micro en main, juché sur un podium, présente le palmarès des athlètes présents à Caveirac. 
Cet infatigable acteur de ce Tour Pédestre tire aujourd’hui sa révérence après 20 ans d’implication…Les coureurs sont là, ce soir, pour lui rendre un hommage appuyé. Merci monsieur Claude Razon pour toutes ces années passées à offrir à des milliers de sportifs une course plus belle et plus accueillante à chaque édition…
Claude, qui depuis maintenant 20 ans est à la tête de la course de son village, avait averti en 2007 «ce sera également ma dernière en tant qu’organisateur, je veux passer le flambeau à d’autres plus jeunes que moi ». Et il avait raison, car ce fut vraiment la fête, même si le record de participation n’a pas tremblé cette année, sans doute en raison d’une météo défavorable…
 
JOUR DE FETE
Pour cette 20e édition, les coureurs sont venus de toute la région pour rendre un 

dernier hommage à cet animateur infatigable.

Dans le sas de départ, le peloton trépigne et à la fin du décompte, c’est un fauve qui est lâché par les ruelles étroites du village Gardois. Nous serons 420 à franchir la ligne d’arrivée au terme de ces 10,207 km courus entre route et sentiers boueux à souhait (pas de record cette année !) entre vignes et ruelles, entre plat et (très) grosse côte !
 
Un plateau particulièrement relevé avait fait le déplacement et du beau monde, y en avait, tant chez les hommes que chez les femmes…
 
FENETRE SUR COUR (SE)
 
Placée aux avant-postes sur la ligne de départ je regarde les athlètes autour de moi. A une minute du coup d’envoi, ils ont tous l’index sur le bouton de la montre, prêts à déclencher le chrono. Ma coéquipière de la Foulée Lagardienne est là, elle aussi tendue comme un arc bandé. Elle me souhaite une bonne course…Merci et c’est ce que j’espère aussi ! Car, pour moi, cette épreuve risque de bien porter son nom…
 
En effet, pendant l’échauffement, j’ai fait la reconnaissance d’une partie du parcours (histoire de rentrer psychologiquement dans la compétition…ou de me démoraliser !), et notamment de la fameuse côte…Waouh ! Ca promet !!! Sûr que tout à l’heure, après une première boucle de 5 kilomètres dans les jambes, elle sera encore plus pentue ! Je m’imagine déjà avec les piolets et les crampons en pointes avant ! Aie ! Pourquoi ne suis-je pas restée à la maison ? Trop tard ! L’étau des coureurs s’est resserré autour de moi et je suis prise au piège. Je vais devoir courir, et vite, car le départ vient d’être donné et je sens derrière moi une masse chaude me pousser en avant. 
IMG-1873-copie-2.jpg

Si je ne veux pas tomber et me faire piétiner par 840 pieds, j’ai intérêt à avancer ! A fond ! La rue est en faux-plat descendant et nous filons à 20 km/h pendant 300 mètres…soudain « virage à droite imminent », pas le temps de mettre le clignotant, emportée par le flot des coureurs affamés je contrôle à peine ma vitesse et prends la corde sur les chapeaux…des baskets ! Ouf ! Le plus dur est fait…Le peloton s’étire maintenant le long d’un chemin extrêmement boueux et piègeux…A côté de moi, un coureur Nîmois baptise ses belles chaussures un peu trop neuves ! Ca glisse…ça colle.
 
Chantal a pris la tête de la course, je suis en deuxième position. Ca ne va pas durer, je le sais bien, mais je savoure quand même ce moment…Au deuxième kilomètre, j’aperçois dans mon rétroviseur une féminine. Elle remonte à ma hauteur. Je lutte un instant pour la faire douter, histoire de ne pas lâcher trop vite le morceau, mais je reconnais alors Yana Lelut et rends les armes sans me griller davantage. Cette adversaire est meilleure que moi, et à mon corps défendant néanmoins, je lui laisse prendre le large et espérant toutefois que Chantal Baillon aura des arguments autres que les miens ! Et allez, ça y est : un point de côté. Comme d’habitude…je vais devoir le mener jusqu’à l’arrivée. Ca va être agréable de courir un couteau entre les côtes !
 
Ce chemin n’en finit plus, et je perds un temps précieux à chercher des appuis stables. Je n’ai jamais été douée dans ce genre de terrain difficile qui me rappelle les cross. Sauf qu’aujourd’hui, je n’ai pas de pointes sous mes semelles…Bon, je suis troisième, pas si ridicule. Les Sylvie Foudrinier, Josy Nouis, Corinne Garaud et consorts sont derrière…pour l’instant ! 

3e kilomètre : nouvelle attaque :  une coureuse tente de s’infiltrer dans le peloton de tête ! Alerte ! Mince, quelle foulée…une vraie pistarde, cette fille qui me passe par la droite. Je m’accroche tant bien que mal (euh, plutôt mal que bien d’ailleurs…) mais ses semelles me renvoient au visage toute la boue du chemin ! Je vais être propre à l’arrivée. Les masques de boue, c’est bon pour la peau ; je m’essuie les yeux. Non, n’exagérons rien, je ne pleure pas !!! Je tente juste d’écarter les paupières soudées par la terre argileuse. Je vais suivre mon adversaire de loin (pour éviter ses projections sournoises) et à la moindre faiblesse, au moindre ralentissement de son allure, je fondrai sur elle comme le rapace (74) sur sa proie. J’apprendrai plus tard qu’il s’agissait de l’anglaise Siobhan Budd, bien connue des podiums dans la région et spécialiste du 800, 1500 et 3000 m notamment. Euh, je m’en étais doutée…
 
Bon, me voici 4e…la mauvaise place s’il en est ! Pas question de céder encore une fois. Quoi ? Que vois-je ? Une autre fille tente de revenir sur moi ? Mais, c’est pas possible ! C’est l’hémorragie ! Non, à celle-là, je dis « stop, c’est trop ». Je reste devant, relance et finalement, c’est elle qui baisse le pavillon. Non mais. C’est pas bientôt fini ?
 
Ouille ! La côte ! L’ogresse m’attend. Non, je le sais maintenant, alors que je marche dans cette maudite pente où de très nombreux spectateurs sont venus assister odieusement à l’agonie des mauvais grimpeurs dont je suis, que je ne reviendrai pas sur la coureuse de la perfide Albion. Ce ne sera pas l’entente cordiale aujourd’hui ! Je la vois devant moi qui avale la côte du Gard, comme moi les côtes…du Rhône ! Ouf ! « Ouf » Les organisateurs ne manquent pas d’humour : ils ont écrit cet onomatopée sur le goudron au sommet du calvaire…La descente est rapide mais terriblement glissante et je n’ai pas les pneus hiver…faut garder les freins à porter de main.
Mon copain Zak a profité lâchement de ma totale déconfiture pendant cette montée pour me doubler. T’inquiète pas Zak, tout se paie…J’ai les noms !
 
Deuxième tour, je suis en pilotage automatique. Personne ne reviendra de l’arrière, le trou s’est creusé et sauf incident de dernière minute, le podium scratch est fait. Les organisateurs n’ont pas eu la cruauté de nous infliger un nouveau passage par leur satanée côte (il n’y aura que Chantal Baillon pour le déplorer, la pôvre !), et je file désormais vers l’arrivée. 
8e kilomètre, coup de théâtre : devant moi, à la faveur d’une ligne droite, j’aperçois Yana Lelut qui semble au ralenti. Il me faut saisir ma chance. J’accélère, faisant hurler mon point de côté. Je serre les dents et remonte à sa hauteur. Je l’encourage « Allez Yana ! C’est presque la fin ». Cette dernière tourne la tête vers moi et relance. Nous restons côte à côte quelques mètres et puis hop, plus rien, elle disparaît de mon champ visuel. J’en remets une couche ! Pas question de lâcher l’affaire à moins de 2 kilomètres de l’arrivée. Cette 3place était inespérée, je vais m’y accrocher bec et ongles…Je constate, en effet, que j’ai accéléré car, de nouveau j’aperçois Chantal. Zak est dans sa foulée ! Ca y est…faux-plat descendant, ligne droite emplatanée, c’est l’arrivée. J’ai beau allonger la foulée, courir en apnée, les poings serrés et les mâchoires crispées, impossible de revenir sur eux ! Moins de 30 secondes de retard…
Bon, j’ai limité les dégâts et je me rapproche lentement, mais sûrement de ma coéquipière qui n’a, elle non plus, pu résister à l’invasion anglaise…
 
Chantal est 1ère V2, moi, j’assure la victoire dans ma catégorie des V1, 2e et 3e
scratch, nous ne sommes pas ridicules pour cette première participation au « Tour pédestre de Caveirac »

DSC06642.JPG
Photo Rose Cormon
 
RESULTATS DES 8 PREMIERES SCRATCH

Siobhan Budd
Chantal Baillon
Sylvie Faure-Brac
Virginie Saez
Josy Nouis
Sylvie Fourdrinier
June Dixon
Corinne Gayraud
 
RESULTATS DES 8 PREMIERS SCRATCH

Fabien Manzanarès
David Laget
Gilles Manse
Abdel Yacoubi
Thierry Sabatier
Eric Agrinier
Mickael Bouchemit
Eric Gelly
 
 
L’AFTER COURSE
 
Comme d’habitude, le meilleur est à venir…nous nous retrouvons tous, bien au chaud avec mes amis kikoureurs : Zak (non, je ne t’en veux pas !!!), Cedre, Mcfly, et Crapahut pour une restauration bienfaitrice ainsi que pour une séance photo.

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AU REVOIR LES ENFANTS !
 
La remise des récompenses se déroulera dans une ambiance bon enfant, et lorsque Claude Razon, ému, annonce, comme promis, son retrait de l’organisation de la course, c’est un tonnerre d’applaudissements qui salue la sortie de l’artiste.
 
Bravo monsieur, veuillez recevoir ce « Spiridon d’or» pour l’ensemble de votre œuvre. Le rideau se baisse lentement sur 20 ans d’aventure sportive. Mais, ce n’est qu’un au revoir, car Claude continuera à assurer des animations de courses. Car, oui, Claude est un animateur, au sens latin du terme, c’est à dire l’âme (anima), le principe vital, immanent, et transcendant. C’est un homme généreux doué de vie, et il animera encore longtemps nos courses, je l’espère, avec ce talent qui est le sien depuis tant d’années…



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Pour lire l'article de René REBOUL :
 
http://www.cevennes-sports.fr/Articles/tabid/380/articleType/ArticleView/articleId/439/Default.aspx
 
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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 18:43

                        LES BONS CONTES FONT LES BONS AMIS

Il était une fois Châteaurenard, petite ville située au Nord du département des Bouches du Rhône, à un lancer de galet du Vaucluse : entourée de vastes vergers, elle hésitait entre Alpilles et Durance. Il me faut ajouter que Châteaurenard fut autrefois une place défensive stratégique pour prévenir les attaques des ennemis et surveiller la vallée de la Durance.
De nombreux vestiges de l’époque féodale ont été heureusement préservés, et 2 tours de son ancien château étaient encore debout en ce dimanche 16 Décembre, jour du Seigneur de l’an de grâce 2007. Cet édifice fut construit au XIIe siècle par le Seigneur Reynardus, qui donna son nom au village : d’abord, Castelus Reynardus puis Castel Renard, et enfin Châteaurenard. 

Le décor est campé, les personnages peuvent entrer en scène, et, par ordre d’apparition : Titifb, Crapahut 26, Caliméro, Christophe-le-valeureux, et quelques 800 figurants qui veulent bien figurer, d’ailleurs, au palmarès de l’épreuve qui attire de fort loin tous ces sportifs du dimanche…
 
La température au sol est de 2° au-dessous de zéro et les protagonistes s’apprêtent à disputer « La Foulée Verte », une course pédestre de 10 km, annoncée vallonnée, et 100% nature.  

Lorsqu’elle arrive avec Crapahut 26 au stade Pierre de Coubertin, Titifb a la surprise de rencontrer le Sieur Caliméro sur le parking ! Elle l’aurait reconnu entre 800 ! Vous m’direz, il arborait fièrement sa belle casquette de kikou bien vissée sur son crâne, c’était facile. En plus, il avait garé sa patache à 2 mètres de la Titimobile. Bien sûr, ça aide ! Quoi ? Son pseudo était écrit sur son couvre-chef ??? Non, non, non : elle l’aurait reconnu sans cela. Caliméro, le Roi de la Foulée, est suffisamment connu pour être…reconnu ! Ils tombèrent (pas de haut, Dieu soit loué !) dans les bras, l’un de l’autre, pour une étreinte amicale soutenue (pas à la mode ‘Chtigrincheux’ qui l’avait décollée du sol en moins de temps qu’il ne fait pour l’écrire…- ça, c’est sûr, vue ma vitesse de frappe- !).
 
 


Que de monde ! Les organisateurs n’en reviennent pas. 450 coureurs l’an dernier et 300 de plus pour cette année. Va y avoir de la concurrence…Ca n’est pas pour déplaire à Titifb ! A vaincre sans péril…vous connaissez la suite !
 
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L’ECHAUFFEMENT 
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Par -2°, même à 9 heures du matin, l’échauffement s’impose…rien que pour se réchauffer. Collant long, gants, buff Kikouroù, maillot polaire à manches longues, c’est la tenue de combat. Caliméro l’a lâchement abandonnée pour ce petit footing de reconnaissance du parcours, mais leurs itinéraires se croiseront souvent pendant cette vingtaine de minutes. 
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Ruy Blas, survenant
BON APPETIT MESSIEURS !
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Titifb, profitant d’un instant d’inattention de sa coéquipière, va faire un tour du côté de la tente-mess : ah ! C’est un lieu de perdition : les bénévoles installent le ravitaillement d’après-course. Un ravitaillement digne d’un repas de réveillon. Le Seigneur Reynardus peut revenir en « visiteur » et s’écrier :
"Allons, Gentes Dame et Damoiseaux, que l’on festoie à plein ventre ! Sacrebleu ! Les marmitons et les gâte-sauces ont préparé des agapes dignes de Lucullus !"
 
 

 
 

En effet ! Les tables ploient sous les piles de plateaux remplis de toasts de Saumon fumé, de foie gras, d’huitres, de fromage, jambon blanc, jambon cru…

 



Sans compter les 13 desserts ! Euh, si, elle les a comptés, on n’est jamais trop prudent ! 
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LA COURSE, VUE DE L’INTERIEUR
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Bon, Titifb, éloigne-toi de là, tu te fais du mal…Il est près de 10 heures et dehors, sur le stade, 800 athlètes serrés les uns contre les autres piétinent, sautillent en attendant le coup de feu du starter.
« Bon, vu le ravitaillement, va falloir se dépêcher de courir, sinon, les premiers vont tout manger, et nous, nous n’aurons que les miettes ! » lui confie un voisin de peloton. 
C’est vrai que nous sommes au pays de Daudet, et cela lui rappelle ‘Les Trois messes basses’ :
 
«Dépêchons-nous, dépêchons-nous... Plus tôt nous aurons fini, plus tôt nous serons à table.» Le fait est que chaque fois qu'elle tinte, cette sonnette du diable, le chapelain oublie sa messe et ne pense plus qu'au réveillon. Il se figure les cuisiniers en rumeur, les fourneaux où brûle un feu de forge, la buée qui monte des couvercles entr'ouverts, et dans cette buée deux dindes magnifiques bourrées, tendues, marbrées de truffes... » Il se voit déjà récitant le bénédicité !
 
Chacun sa motivation aujourd’hui. Quant à notre coureuse drômoise, elle sera double. Nonobstant le fameux fumé qui se dégage de la tente de restauration, ce qui la fera allonger la foulée aujourd’hui, sera de prendre sa revanche sur une certaine athlète qui lui a subtilisé la deuxième place sur le podium de Beaumes de Venise (voir la Ronde des Terroirs), place qu’elle convoitait la semaine dernière. Et sa victime est là, de nouveau, le mors aux dents, prête à en découdre, et à lui faire mordre la poussière. 
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En garde ! Au premier sang !
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Le décompte commence. Entre elle et les 223 autres coureuses…Pas de trêve des confiseurs ! Vaut mieux, vu ce qui les attend à l’arrivée….C’est parti pour un sprint de folie sur 150 m le temps de s’extraire du stade par l’étroit portail ouvert au maximum. Jocelyn Giraud, l’animateur, les enjoint au micro de faire attention ! Mince ! Ca ralentit devant !!! Un virage à droite, une montée sur le bitume, et hop, voici un peloton multicolore déjà fort étiré, lâché en pleine colline sur une monotrace. D’habitude, Titifb adore. Si elle est devant ! Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui !!! Elle s’est faite coincer comme une bleue !!! Damned…elle piétine derrière une longue cohorte de bipèdes qui tracent un peu trop lentement à son goût. Elle ne peut pas doubler. Et pendant ce temps, les petits malins devant, prennent la poudre d’escampette, bien trop contents du tour pris par les événements ! Elle aurait dû reconnaître cette partie du parcours, plutôt que d’aller humer les mets !!!
Au 2e kilomètre notre lièvre a laissé filer l’affaire : elle est comptée 10! Pour le podium, c’est pas gagné ! Heureusement, foulée après foulée, elle va revenir sur chacune de ses adversaires du jour…Au ravitaillement du 5e elle est 5e ! Les kilomètres défilent, il lui faut mettre le turbo maintenant si elle veut espérer respirer l’air des cimes en haut du podium ! A quelques aunes de l’arrivée, elle n’est que 4e…la troisième est bien engagée pour figurer au palmarès de cette édition. D’autant qu’il s’agit de la vainqueur sortant !  Titifb, bien que Noel ne soit plus très loin, ne lui fera pas de cadeau…elle la passe sans pitié (c’est pas beau, ça !). Un dernier sprint sur la pelouse du stade…Personne ne reviendra sur elle ! Ouf, il était temps d’arriver. La 4e termine à 4 secondes sur ses talons…Le souffle manque à notre asthmatique de service, et elle s’appuie désormais sur l’épaule de Christophe-le-valeureux, son coéquipier de club Drômois de fiers Lagardiens. Bon, le plus dur est fait ! Le temps de reprendre ses esprits (oh, ça, ça a dû être vite fait !), elle a juste le temps de féliciter la championne du jour : Crapahut 26, pour ne pas la nommer ! L’heure de la revanche a sonné ! Oui, Titifb a tenu la promesse qu’elle s’était faite la semaine dernière : elle termine devant celle qui l’avait clouée au pilori « Je l’aurai, un jour, je l’aurai ! » Tiens, le podium sera presque le même qu’à Beaumes de Venise. L’une 1ère, l’autre 3e. Inverser la tendance semble difficile…C’est au tour de Caliméro de se présenter sur la ligne d’arrivée.  
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A TABLE !  
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Le meilleur est à venir ! Ils prennent le temps de se changer et se ruent ensuite dans la tente qui abrite le ravitaillement. En ce qui concerne Titifb, gourmande comme elle est, c’est « Haro sur les 13 desserts !» : fruits secs (ils font partie des treize desserts et sont appelés les mendiants en raison de leur couleur à l'image de celle des robes portées par les ordres des mendiants : noisettes pour les Augustins, figues pour les franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains.), fruits frais, chocolat, bûche…etc ! Tout pour sustenter l’honnête coureur (se) après une course menée tambour battant par une température à ne pas mettre, habituellement un Titi dehors… 
Bon, ils s’en souviendront de cette course ces 4 mousquetaires ! Ils sont là, aujourd'hui, devant ces tables remplies de victuailles de fête, comme des enfants ne sachant, devant le sapin de Noel chargé de cadeaux lequel ouvrir en premier, au son d'une Bandas déchaînée...
 
 
 
A noter que cette tradition a largement dépassé le cadre religieux et il est possible aujourd'hui de retrouver d'autres recettes. Finalement, en Provence, des desserts, pourvu qu’il y en ait 13, 13, comme le numéro du département des Bouches du Rhône !
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LA COUPE EST PLEINE 
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La remise des coupes se fit solennellement en présence des élus et des organisateurs ravis de voir autant de monde sur leur épreuve devenue en 3 éditions…si courue !
 


Mais qu’est-ce qui les attire ? Le parcours ? Oui, superbe ! L’accueil des bénévoles ? La gentillesse de l'animateur ? Oui, aussi !

 
 
                                          Jocelyn GIRAUD 

Les récompenses ? Non, il n’y a qu’une coupe à gagner pour les trois premiers, et seules des bouteilles sont en lot au tirage au sort ! Alors quoi ??? Un ravitaillement des plus festifs ? Oui ! Ca, c’est la BONNE recette pour attirer les coureurs à cette époque de l’année. Finis les challenges, les classements FFA, les courses où il faut aller chercher le chrono…Place au seul plaisir de courir et de se restaurer devant des mets de festoie !
 
Nota Bene (38) : pour mettre tout le monde d'accord sur Aix en Provence, une association a déposé en 1998 une liste "Officielle" des 13 desserts :
 
Les dattes, le gibassié (ou pompe à l'huile), le nougat blanc, le nougat noir, les amandes, les figues, les raisins secs, les noix (ou noisettes), les calissons d'Aix, la pâte de coing, le raisin blanc (servant), le melon de Noël (Verdau), les oranges (ou les mandarines).
 
 
Ah…Ce qu’il ne fallait pas en ce 16 décembre à Chateaurenard, c’était surtout être privé de dessert !
 

 
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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 05:18
Le CR est à suivre, mais en attendant voici les PHOTOS !  Ainsi que les résultats bruts (KMS)




   Foulée Verte :
Le: 16/12/2007  223 / 710 Arrivants     
   Le N° 1 de cette course est :
   Mme: BAILLON  CHANTAL
   
Elle a mis : 00:39:32
******
   Le N° 2 de cette course est :
   Mme: BLANC  FLORENCE
   
Elle a mis : 00:39:57
******
   Le N° 3 de cette course est :
   Mme: FAURE-BRAC  SYLVIE
   
Elle a mis : 00:40:40


   Foulée Verte :
Le: 16/12/2007  487 / 710 Arrivants     
   Le N° 1 de cette course est :
   Mr: ADIDAB  HICHAM
   
il a mis : 00:33:45
******
   Le N° 2 de cette course est :
   Mr: YACOUBI  ABDEL-KADER
   
il a mis : 00:33:45
******
   Le N° 3 de cette course est :
   Mr: LE-FLOCH  ARMEL
   
il a mis : 00:34:15


Classement Femmes. Trie : PLACE
223 classés
Place Temps Dos Nom,Prénom Ctg Pl.Ctg Club Pl.Sexe Vitesse
 
57 00:39:32 1860 BAILLON,Chantal V2F 1 FOULEE LAGARDIENNE 1 15.18
63 00:39:57 1876 BLANC,Florence SEF 1 AS CAVAILLON 2 15.02
78 00:40:40 1859 FAURE-BRAC,Sylvie V1F 1 FOULEE LAGARDIENNE 3 14.75
82 00:40:44 1726 SAEZ,Virginie SEF 2 SMA 4 14.73
86 00:40:56 1879 BOSQUET,Ingrid SEF 3 TEAM MARATHONIEN AVIGNON 5 14.66
93 00:41:12 1821 MOREAU,Karine SEF 4 FOULEE ORANGEOISE 6 14.56
95 00:41:18 292 DUPUY,Mireille V1F 2 AC ST REMY 7 14.53
97 00:41:22 1823 ROUX,Stephanie V1F 3 UA CARPENTRAS 8 14.50
116 00:42:22 1955 REY,Christelle SEF 5   9 14.16
118 00:42:27 1447 LE-QUENTREC,Alice SEF 6 LMA 10 14.13

Classement Hommes. Trie : PLACE
487 classés
Place Temps Dos Nom,Prénom Ctg Pl.Ctg Club Pl.Sexe Vitesse
 
1 00:33:45 463 ADIDAB,Hicham SEM 1 U.S PONTET ATHLETISME 1 17.78
2 00:33:45 1811 YACOUBI,Abdel-kader SEM 2 ENDURANCE SHOP AVIGNON 2 17.78
3 00:34:15 1445 LE-FLOCH,Armel SEM 3 LUNEL 3 17.52
4 00:34:20 293 EL-HAJJAM,Redouane ESM 1 AC ST REMY 4 17.48
5 00:34:39 459 VIVELA,Jerome SEM 4 SC CHATEAURENARD 5 17.32
6 00:34:45 898 BLANC,Jean-jacques V1M 1 CA BEAUCAIRE 6 17.27
7 00:34:52 1907 CAVALLO,Cyril SEM 5 USPA 7 17.21
8 00:35:09 1441 LAUVERGEON,Jean-michel V1M 2 CASAVIGNON 8 17.07
9 00:35:20 1374 GERMAIN,Alain V2M 1 CA BEAUCAIRE 9 16.98
10 00:35:43 283 BLANC,Alex V1M 3 AC ST REMY 10 16.80
11 00:35:47 1869 PLACE,Andre V1M 4   11 16.77


COUP DE CHAPEAU A MON COPAIN KIKOUREUR CALIMERO !
(venu exprès à Châteaurenard pour faire ma connaissance !)

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  • : Courir Plus Haut
  • : Le blog de Titifb, passionnée de montagne. 6e des championnats du monde Master de course en montagne 2006. Trails, 10 km, plans d'entraînement, conseils, récits de courses...Coach d'une équipe de coureurs Drômois.
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